Les lauréates pour les résidences d'artistes 2024

JEHANNE PATERNOSTRE, pour son projet « P l a n t e s v e r t e s » (Recherches autour de Rops, Thozée, et le vivant). Voici quelques extraits de son dossier de candidature : « La fragilité de la mémoire, entre conservation et disparition, constitue le cœur de mes recherches.(…) Le point de départ de mon projet pour cette résidence est la découverte dans les archives de Rops en ligne d'un plan du jardin du château de Thozée, dessiné par l'artiste et sur lequel celui-ci mentionne l'emplacement de "plantes vertes" dans la cour intérieure du château. Y avait-il un parterre de plantes autrefois à cet endroit ? En garde-t-on d'autres traces ? A-t-on une idée des plantes qui s'y trouvaient ? (…) J'aimerais approfondir la relation que Rops entretenait avec ses plantes, à travers ses annotations et commentaires dans ses carnets, mais aussi à travers ses œuvres où le château et ses plantations apparaîtraient. (…) Simultanément à ces recherches (…), j'entamerai lors de la résidence un travail exploratoire de dessin (…) Concrètement, je travaillerai avec des encres végétales que je réaliserai moi-même à partir des plantes sauvages trouvées sur le lieu ainsi qu'avec des boues confectionnées à partir de prélèvements de terres. (…). »

SILJA HUBERT, pour un projet « double » en dialogue… Voici ce qu'elle nous en dit : « Le premier prend une forme intime, un travail intérieur et méditatif. Je souhaite réaliser une pièce murale, telle une tapisserie, un objet reflétant le temps passé dans ce château. Cette pièce sera confectionnée de laines diverses et assemblées par la technique du crochet.(…) La seconde approche que je souhaite développer durant le temps de cette résidence est une rencontre sonore avec le château. Que me raconte le lieu ? Que me racontent les sons du « silence » d'une ancienne habitation aujourd'hui non-occupée ? Dans la solitude de ce lieu, je souhaite ponctuer mon travail de crochet, de moment de promenades et plonger au sein des espaces, tant intérieurs qu'exterieurs. D'y enregistrer leurs sons, afin de dresser un portrait fantôme et un inventaire sonore du domaine. L'ensemble des sons seront ensuite assemblé pour devenir une pièce sonore qui accompagne la pièce murale. »